Les Voivres pendant l’Antiquité Romaine et à l’ère industrielle.

 

L’Antiquité Romaine, à LES VOIVRES, c’est surtout l’histoire d’un “Pont” qui depuis près de 1700 ans dort dans son écrin de forêt.

Disons “Pont” car les quelques vestiges jonchés sur les rives du Côney ne peuvent devenir un “Pont” qu’en faisant appel à son imagination.

Si les histoires transmises de générations en générations parle d’un Pont datant du IV ème Siècle, il n’est pas sur que celui ci ait été terminé et encore moins utilisé.

 

 

 

 

 

En effet, l’Empire Romain connait déjà des troubles importants à ses frontières, avec les incursions des peuples “barbares”  tels que les “Francs” et les “Huns”. Dans ce contexte ( qui n’ira pas en s’améliorant ) financer des travaux d’ingénierie ne devait certainement pas être une priorité à moins d’avoir une vocation militaire.

Car un pont à cet endroit aurait eu un intérêt plus économique, avec la proximité de la ville thermale de BAINS LES BAINS et la voie romaine toute proche, que stratégique.

 

Progressons sur le fil du temps pour nous transporter au XVII ème siècle et plus précisément en 1634.

Jean-Jacques ROCHET un Maître de Forges originaire de Suisse adresse une requête au Chapitre de Remiremont  pour installer une forge. Après une enquête, car c’était l’usage, il voit sa demande accordée avec « 4 jours de terres » ( soit environ 10 000 m2 ) et l’autorisation d’acheter le combustible nécessaire dans les forêts avoisinantes.

Hélas l’aventure ne dura guère car la forge, à peine installée,  dû subir les ravages de la guerre qui opposait le Duché de Lorraine ( dont faisait partie les Voivres ) et la France de Louis XIII avec ses alliés Suédois. Ces derniers seront d’ailleurs à l’origine de dégâts sur la forge de Monsieur ROCHET.

 

En 1771, la forge fut rachetée à la famille ROCHET par un Maître de forge, Joseph COLOMBIER, déjà propriétaire de plusieurs autres forges.

Grâce aux ouvriers spécialisé du site, il fit fabriquer de l’acier de 1er choix et eu égard au travail de qualité de ses ouvriers il demanda au conseil Conseil Royal des Finances de Nancy que ceux-ci-jouissent des même privilèges fiscaux que ceux travaillant à la Manufacture Royale de BAINS LES BAINS.

La production, grâce aux deux martinets  et ses quatre feux d’affinerie, est d’environ 100 milliers d’acier de l’époque ( soit environ 50 tonnes) par an.

Le 18 Brumaire An IV ( 9 novembre 1795) Joseph COLOMBIER revend la forge à François-Xavier CHAVANE.

Elle est alors encore en pleine activité et la production est de 60 tonnes d’acier annuel destiné à la fabrication de socs pour charrues,  à la coutellerie et ressors de voitures à cheval.

Hélas, l’activité métallurgique cessera vers 1830 faute approvisionnement d’eau suffisant malgré toutes les retenues effectuées.

En 1839, la propriété fut vendue et malgré la tentative de conversion en féculerie, elle fut abandonnée et tomba quasi dans l’oubli.